René Allard

65 ans
04 32 40 42 30
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Paysan par vocation

René gère avec sa compagne l’EARL l’Argoat, composée de 7 hectares, sur la commune de Saint-Andiol, au Sud d’Avignon. Son père, passionné par l’agriculture, achète 18 hectares en 1943. René ne suit pas de cursus agricole. Une scolarité mal orientée le conduit à passer un CAP et un BEP de Mécanicien monteur. Ensuite, il travaille chez Calibrex durant un an. Son métier ne le satisfaisait pas. En revanche, il éprouvait l’envie d’aller travailler aux côtés de son père. Il a donc fait un stage sur l’exploitation familiale et en devient salarié. René s'installe en 1978 sur les terres héritées de son père. Ils ont toujours travaillé ensemble, ce qui lui a permis d’être formé sur le terrain et d’acquérir l’expérience nécessaire pour pratiquer le métier d'agriculteur.

René a préféré concentrer son exploitation sur 7 hectares, entre maraîchage et arboriculture. Avec une grande fierté, il présente la diversité de ses variétés qu’il compte augmenter en remplaçant une serre par des plantations de kiwis. Il souhaite organiser les cultures selon la saisonnalité en mettant en place des productions maraîchères d’hiver et de printemps, afin de dégager du temps pour s’occuper de la partie arboricole en été.

Bio par conviction

Quand René a rejoint l'exploitation, son père pratiquait déjà un peu le bio, non sans difficultés.
En 2004, suite à une grêle qui a détruit toutes leurs récoltes, il a pris conscience qu’il fallait trouver des alternatives à l’agriculture qu’il pratiquait. C'est alors qu'il s'est tourné vers le bio !
Sa première variété de pommes est passée sous le label AB en 2007, tandis que l’ensemble de ses terres n'a été totalement converti qu'en 2014. Pensant qu’il allait rencontrer de nombreuses difficultés, il ne s’est pas engagé sereinement dans la conversion mais a choisi plutôt de le faire progressivement. Aujourd’hui, il trouve cela beaucoup plus simple qu’il ne l'imaginait ! Avec le recul, il est satisfait de sa conversion, surtout par rapport aux traitements. Auparavant, il les utilisait sans aucune protection alors qu'aujourd’hui, leur usage sans protection est fortement réglementé, voire interdit !

Solebio pour l'organisation

Son exploitation reconvertie, René cherchait de nouveaux débouchés et des moyens de commercialisation. Grâce à Claude Vignaud et Bernard Joumond, qui lui ont parlé de Solebio, il a pu rejoindre le groupe en 2013. Tenant à garder le contact avec les consommateurs, il vend toutefois l'essentiel de sa production à travers d'une AMAP. Solebio ne représente qu'une petite partie de ses ventes.

« A une époque j’ai traité torse nu et maintenant il faut se surprotéger, c’est qu’il y a un problème. »